Les PFAS, également connus sous le nom de « polluants éternels », déjà célèbres pour leur présence dans nos ustensiles de cuisine, sont désormais au centre des discussions. Toutefois, ce n’est pas le seul domaine où ils se retrouvent : les produits cosmétiques sont aussi sous le feu des projecteurs pour les mêmes raisons.
Le 12 février dernier, la commission de l’écologie de l’Assemblée nationale a approuvé une proposition de loi écologiste et sociale destinée à « sauvegarder la santé publique » face aux « substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées » (PFAS). Cette approbation marque un pas vers l’adoption finale du texte prévue pour le 20 février, lors de la session dédiée aux initiatives du groupe écologiste et social. À compter du 1er janvier 2026, il sera interdit de fabriquer, importer, exporter ou commercialiser, de manière payante ou gratuite, des articles tels que les cosmétiques incluant ces substances persistantes. Mais pourquoi sont-ils problématiques et quels sont les produits concernés ?
Les cosmétiques affectés par cette réglementation
D’après plusieurs recherches effectuées de 2019 à 2021, les PFAS se trouvent dans divers produits cosmétiques tels que les poudres, les mascaras, les rouges à lèvres, les crèmes anti-âge et les fonds de teint, et même dans certains types de fil dentaire. Ces substances sont jugées nocives pour l’organisme et sont reconnues comme des « perturbateurs endocriniens » significatifs.
Ces composés chimiques, qui regroupent plus de 4 000 variations, sont constitués d’atomes de fluor et de carbone. Développées dans les années 1940, ces substances résistent à des températures élevées, à l’eau et à la graisse, ce qui les rend très prisées dans l’industrie. Le problème est qu’elles sont très persistantes, se dispersent facilement et ne sont pratiquement pas biodégradables.
Une étude du Green Science Policy Institute, publiée le 15 juin 2021 dans le journal « Environmental Science & Technology Letters », basée sur l’analyse de 231 produits de maquillage vendus aux États-Unis et au Canada, révèle que près de la moitié des mascaras, rouges à lèvres et fonds de teint examinés contiennent des perfluorés. De plus, ces produits toxiques ne sont souvent pas mentionnés dans les listes d’ingrédients. Ils peuvent être ajoutés aux cosmétiques pour augmenter l’éclat de la peau, par exemple.
Et les alternatives ?
Pour éviter de les appliquer sur votre peau, vos yeux ou vos lèvres d’ici à 2026, il est conseillé de vérifier attentivement la liste INCI des ingrédients de vos produits cosmétiques. Un des PFAS couramment utilisé est le dimethicone. Vous pourriez également opter pour des produits cosmétiques biologiques et naturels, qui en général excluent l’utilisation des PFAS. Cependant, il convient de rester vigilant. Les produits étiquetés comme « naturels », « à base de plantes » ou « sans additifs ni conservateurs » ne garantissent pas qu’ils sont sans risque. De plus, l’appellation « cosmétique bio » ne garantit pas une sécurité accrue, car les cosmétiques ne sont pas régulés par les mêmes normes que les produits agricoles ou alimentaires européens, et les certifications qu’ils portent proviennent souvent d’organismes privés ou associatifs. La prudence est donc de mise.
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