Les dangers cachés du blanchiment dentaire
Nombreux sont ceux qui aspirent à un sourire éclatant, digne des stars de cinéma. L’engouement pour les vidéos promotionnelles sur les réseaux sociaux et la multiplication des instituts appelés « bars à sourire » nous font souvent croire que des dents blanches et parfaites sont facilement accessibles. Toutefois, certaines méthodes peuvent être risquées. Le Dr Lequart, chirurgien-dentiste et représentant de l’UFSBD, nous explique comment identifier les signaux d’alarme à ne pas négliger lorsqu’on envisage un blanchiment dentaire.
Concentration excessive du produit blanchissant
« Il existe une réglementation européenne qui limite la concentration des produits blanchissants à base de peroxyde d’hydrogène ou de carbamide, qui se transforme en peroxyde d’hydrogène », commence le spécialiste. En milieu professionnel, comme les cabinets dentaires ou les cliniques esthétiques, la concentration maximale autorisée est de 6 %. En dehors de ces cadres, notamment dans les kits vendus en ligne ou dans les bars à sourire, cette concentration ne doit pas dépasser 0,1 %. Il est donc crucial de vérifier cette concentration avant toute procédure et de s’assurer de la conformité du produit. Il est également sage de refuser les produits « fait maison ».
Nécessité d’un examen dentaire préalable
« Avant de procéder à un blanchiment, un examen dentaire approfondi est essentiel », insiste Dr Lequart. Cet examen permet de s’assurer que vos dents sont exemptes de caries et de maladies des gencives. Le peroxyde d’hydrogène peut en effet aggraver une carie existante ou une inflammation gingivale, entraînant des complications sévères comme la nécrose de la pulpe dentaire. Si l’on vous dit qu’un examen dentaire n’est pas nécessaire, il est préférable de chercher un autre prestataire.
L’importance du détartrage
Le détartrage devrait logiquement précéder toute procédure de blanchiment. Ce traitement vise à éliminer les taches externes dues à la consommation de produits comme le thé, le café ou le tabac. « Nettoyer » les dents avant de les blanchir peut déjà les rendre visiblement plus blanches. Sans détartrage, le traitement ne ferait qu’éclaircir temporairement les dépôts de surface, donnant une illusion de blancheur qui disparaît rapidement. Le coût d’un détartrage est généralement abordable et couvert par l’Assurance maladie, rappelle le professionnel.
La présence obligatoire d’un professionnel de santé
« Le blanchiment dentaire doit être réalisé sous la supervision d’un professionnel de santé qualifié, qui seul est habilité à appliquer le produit blanchissant », affirme Dr Lequart. Dans les instituts de beauté sans personnel médical, le client est souvent amené à placer lui-même le produit, ce qui peut être considéré comme de l’exercice illégal de la médecine dentaire. De plus, seul un professionnel peut distinguer une dent naturelle d’une prothèse, ce qui est crucial pour éviter une coloration inégale en cas de présence d’implants.
Promesses trop belles pour être vraies
Les publicités alléchantes promettant des dents jusqu’à dix teintes plus claires en une seule séance sont souvent trompeuses. « Chaque fabricant peut créer son propre nuancier, ce qui rend ces promesses très subjectives », explique le dentiste. Un blanchiment dentaire professionnel implique un traitement sur plusieurs semaines avec des gouttières personnalisées, et non des résultats instantanés. De plus, l’utilisation de lampes UV n’a pas démontré d’efficacité supérieure. Enfin, il est inutile de rechercher des retouches fréquentes ; une session de rappel tous les deux ou trois ans suffit généralement, conclut le spécialiste.
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